Retraite complémentaire Agirc – Arrco 

Selon le rapport « les retraités et les retraites » de 2022, publié par la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) du Ministère de la Santé, près de 55 % des nouveaux retraités au régime complémentaire Agirc-Arrco ont subi le malus de 10 % pour ne pas avoir travaillé quatre trimestres de plus que le nombre requis pour avoir la retraite à taux plein.

 

 

Ce malus est applicable trois ans dans la limite des 67 ans de l’assuré 

 

Introduit par l’accord national interprofessionnel du 17 novembre 2017, il est en vigueur depuis le 1er janvier 2019.

 

Tous les nouveaux retraités ne sont pas néanmoins concernés par cette pénalité.

 

Sont ainsi exemptés

• les nouveaux retraités nés avant 1957,
• ceux qui ne paient pas de Contribution sociale généralisée (CSG)
• ceux qui obtiennent leur retraite de base au titre de l’inaptitude ou du handicap.

 

77 % du total des nouveaux retraités de l’Agirc-Arrco en 2020 étaient potentiellement concernés par le malus, soit un effectif de 346 500. Plus de 190 000 retraités sont partis, dans les faits, avec ce coefficient minorant de 10 %. Les hommes sont plus nombreux à avoir été affectés par ce malus (57 %), que les femmes (52 %). 

 

 

L’accord interprofessionnel a également introduit un bonus

 

Les personnes qui décalent le point de départ de leur retraite Agirc-Arrco d’au moins deux ans par rapport à la date à laquelle elles ont rempli les conditions de la retraite de base à taux plein bénéficient d’une majoration.

 

Le montant de leur retraite complémentaire est majoré pendant un an de 10 % si le report est de 2 ans, de 20 % si report est de 3 ans et de 30 % si report est de 4 ans ou plus.

 

Moins de 1% des retraités, soit environ 2.600 ont bénéficié de majorations temporaires.

 

Ce dispositif pourrait être revu dans les prochains mois par les partenaires sociaux qui dirigent l’Agirc – Arrco, en lien notamment avec l’éventuelle réforme des retraites.