09.06.2022

Le Plan d’Épargne Retraite

Un succès pour les épargnants et pour l’économie

En 2020, selon le rapport annuel « les retraités et la retraite » de la Direction de la Recherche, des Études, de l’Évaluation et des Statistiques du Ministère de la Santé et des Solidarités, 16,4 milliards d’euros ont été versés sur les différents produits d’épargne retraite, soit une hausse de 20 % par rapport à 2019.

 

Cette progression s’explique par la fin de l’effet « retenue à la source » qui avait conduit certains contribuables à ne pas effectuer de versements et par le succès du Plan d’Épargne Retraite (PER).

 

Malgré un contexte difficile, marqué par les confinements, les Français ont plébiscité le nouveau produit d’épargne retraite créé par la loi PACTE.

 

Le PER constitue une révolution en prenant la forme d’une enveloppe juridique pouvant intégrer un volet individuel, un volet collectif facultatif alimenté par l’épargne salarial et un volet collectif obligatoire.

 

Sur les deux premiers volets, il offre la possibilité d’une sortie en capital ce qui était souhaité par un grand nombre d’assurés. Le PER a permis de simplifier le paysage de l’épargne retraite qui était devenu, au fil des aménagements, un véritable labyrinthe.

 

Depuis 2020, le PER a poursuivi sa croissance. Fin avril 2022, 3,2 millions d’assurés détiennent un PER individuels pour un encours de 39 milliards d’euros. 

 

Le PER répond aux besoins des Français en matière de retraite. Les dernières données fournies par le ministère de la Santé et des Solidarités soulignent que le pouvoir d’achat des pensions versées par les régimes obligatoires tend à se dégrader. Avec l’inflation, ce phénomène ne peut que s’accentuer. Le retour d’une indexation des pensions à l’inflation limitera, il faut espérer, cette évolution.

 

Le maintien du niveau de vie des retraités et des futurs retraités dépend de plus en plus des revenus issus de leur épargne individuelle ou collective. Aujourd’hui, le poids de l’épargne retraite dans les prestations de retraite ne représente que 2,1 % quand en moyenne au sein des pays de l’OCDE, ce taux est de 15 %.

 

Si, à juste titre, la France a opté pour un système de retraite reposant majoritairement sur la répartition, elle a tout à gagner à se doter de produits par capitalisation permettant d’affecter une partie de l’épargne sur des placements de long terme. Les entreprises françaises se caractérisant par un manque de fonds propres, sont pénalisées, surtout en période de hausse des taux d’intérêt. Elles dépendent en effet, plus que leurs partenaires européens, des prêts bancaires pour se développer.

 

Avec la transition énergétique, avec la digitalisation, les entreprises ont une urgente nécessité d’investir. L’épargne retraite qui repose sur des placements longs est un outil indispensable pour la modernisation de notre économie et pour faciliter la réindustrialisation.
 

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