Les trois quarts des retraités français gagnent moins de 2 070 euros par mois
Echantillon inter-régimes [DREES]
D’après l’échantillon inter-régimes de retraités, étudié par la direction des études statistiques du Ministère des Solidarités et de la Santé (DREES) en 2016, 16,1 millions de personnes, dont 14,9 millions vivant en France, perçoivent une pension de retraite de droit direct, acquise au titre de leur carrière, versée par l’un des régimes de retraite français.
Celle-ci s’élève en moyenne à 1 472 euros bruts par mois. Depuis 2012, le nombre de retraités de droit direct résidant en France a augmenté de 4,8 % (près de 680 000 personnes). En prenant en compte les pensions de réversion, 75 % des retraités ont une pension totale inférieure à 2 067 euros bruts mensuels.
La pension des femmes résidant en France est inférieure de 42 % à celle des hommes pour les seuls droits directs, et de 29 % après prise en compte de la réversion. Seule une femme sur deux bénéficie d’une carrière complète, contre quatre hommes sur cinq. Les femmes occupent moins souvent des postes de cadres et travaillent davantage dans des secteurs d’activité tels que le commerce de détail, les activités de services, où les salaires sont les plus bas. Toutes durées de carrière confondues, elles sont 50 % à percevoir le minimum contributif qui assure un montant de pension minimum aux assurés ayant effectué des carrières faiblement rémunérées contre 28 % pour les hommes.
Les hommes sont plus souvent surreprésentés dans toutes les tranches de pension dès 1 500 euros par mois, tandis que les femmes le sont à hauteur de 80 % pour les pensions inférieures à 500 euros.
Les écarts se réduisent cependant au fil des générations, du fait de l’amélioration des carrières féminines. Les parcours professionnels des femmes se sont améliorés et la part des femmes à carrières complètes a significativement augmenté. Ainsi, 60 % des retraitées de 65 à 69 ans (nées entre 1947 et 1951) ont une carrière complète, contre 43 % des retraitées de 80 à 84 ans (nées entre 1932 et 1936). Si fin 2016, les femmes retraitées de 80 à 84 ans perçoivent une pension de droit direct inférieure de 53 % à celle des hommes de leur génération, cet écart est de 35 % pour celles de 65 à 69 ans.
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