La pierre dans tous ses États ! 

Le patrimoine net des ménages français s’élevait, fin 2016, à 11 145 milliards d’euros, soit 8,3 fois leur revenu disponible net de l’année. 6 800 milliards d’euros de ce patrimoine était constitué de terrains et de logements contre 3 638 milliards d’euros pour les actifs financiers (résultat net d’endettement).

 

Les propriétaires sont plus rares en milieu urbain et sur les territoires à forte intensité touristique. Plus le prix de l’immobilier est élevé, moins il y a de propriétaires.

 

Ainsi, c’est en Île-de-France, en Provence-Alpes Côte d’Azur (PACA) et en Corse où la proportion de propriétaires est la plus faible. Le taux est de 47,4 % en Île-de-France, de 54,4 % en PACA et de 54,6 % en Corse pour une moyenne nationale de 59 %.

 

Mais, ces données par région recoupent des situations très diverses en leur sein. Ainsi, en Corse, le taux de propriétaires le plus faible est constaté à Corte (32 %). Cette ville qui accueille l’Université de Corse comprend de nombreux logements locatifs mis à disposition des étudiants. En revanche, à Bastia et à Ajaccio, le taux faible de propriétaires (respectivement 37 et 45 %) s’explique par la forte croissance, ces dernières années, de la population et par le prix élevé des logements. En montagne, au sein des villages corses, la proportion de propriétaires est proche de 100 %.
 

 

Progression du nombre de propriétaires

 

Si l’Île-de-France se caractérise par une faible proportion de propriétaires, l’acquisition de la résidence principale demeure très dynamique tout comme dans les régions du Grand Est ou en Auvergne-Rhône-Alpes.

 

En revanche, la Corse se démarque des autres régions par la faible progression de l’acquisition de la résidence principale.

 

Cette spécificité est liée au prix et également à la croissance récente de la population. Les nouveaux arrivants attendent de sécuriser leur situation professionnelle avant d’acheter. 
 

 

Pour se constituer leur patrimoine immobilier, les ménages français sont contraints de recourir à l’emprunt.

 

Le crédit à l’habitat constitue 85 % du crédit aux particuliers. L’encours de l’endettement immobilier atteint près de 1 000 milliards d’euros, soit 45 % du PIB.

 

La baisse des taux d’intérêt, ces dernières années, a favorisé la croissance de cet endettement. Du fait de l’augmentation des prix de l’immobilier qui ont doublé depuis 2003, les ménages à revenus modestes éprouvent de plus en plus de difficultés à accéder à la propriété.