02.07.2019

Montant des pensions de retraite

Rapport "Les Retraités et les Retraites" - DREES 2019

Près de 2 050 euros de pension mensuelle en moyenne pour les anciens fonctionnaires de l’État
Selon le rapport 2019 sur « les Retraités et les Retraites » réalisé par la Direction de la Recherche, des Études, de l’Évaluation et des Statistiques (DREES) du Ministère des Solidarités et de la Santé, la pension mensuelle moyenne de la fonction publique civile de l’État était, en 2017, de 2 047 euros. Ce montant correspond à la pension brute de droit direct hors majoration pour enfants et hors réversion. Entre 2016 et 2017, elle a baissé, en valeur réelle de 0,3 %. De 2007 à 2017, toujours corrigée de l’inflation, la hausse est de 2,2 %. Pour les militaires, la pension moyenne est de 1 704 euros. En ce qui concerne les fonctionnaires ressortissant de la CNRACL (collectivités locales et fonction publique hospitalière), la pension moyenne était, en 2017, de 1 298 euros.

 

Pour mémoire, la pension moyenne des retraités, tous régimes confondus, s’élevait toujours en 2017 à 1 381 euros. L’écart entre les fonctionnaires et l’ensemble de la population s’explique par le poids plus important de cadres dans la fonction publique que dans le secteur privé ce qui induit des pensions plus élevées. 
 

Pension en hausse ou en baisse, une question de génération 
Les pensions continuent à augmenter avant tout par un effet de noria, c’est-à-dire par le jeu du renouvellement des générations. Les retraités qui décèdent ont en moyenne de plus petites pensions que ceux qui liquident leurs droits. Les générations les plus récentes ont eu des carrières plus favorables. L’augmentation du niveau de qualification et de formation joue également un rôle dans l’appréciation du montant des pensions.

 

Cette situation vaut tout particulièrement pour les femmes qui par le passé étaient confrontées à des carrières incomplètes et à de faibles salaires.


En cinq ans, le montant de la pension moyenne a progressé, en valeur réelle (en prenant en compte l’inflation) de 5 %. Sur dix ans, de 2007 à 2017, la hausse est de près de 10 %. 


Entre les générations 1930 et 1950, les pensions de droit direct (avec la prise en compte des majorations pour trois enfants et plus) ont augmenté de 30 % tous régimes confondus. Pour les seuls résidents vivant en France, la hausse est de 20 %. Il convient de souligner que l’augmentation liée au renouvellement des générations s’érode. Du fait des difficultés économiques rencontrées en France depuis les années 1980 et en raison des réformes, la progression s’est ralentie à partir de la génération 1946. Cette rupture est plus nette pour les hommes que pour les femmes qui bénéficient encore d’un phénomène de rattrapage.

 

Hommes / femmes, l’écart se réduit mais demeure 
En 2017, selon la DREES, la pension de droit direct des femmes est de 38 % inférieure à celle des hommes. Cet écart était, en 2004, de 45 %. Les femmes bénéficient de pensions plus élevées grâce à des carrières plus longues que par le passé. Avec l’élévation des qualifications et une harmonisation, certes encore incomplète, de leur rémunération professionnelle par rapport à celles des hommes, les pensions des femmes rattrapent leur retard. En prenant en compte la réversion et les majorations pour enfant, l’écart avec les hommes atteignait, en 2017, 25 %. 

 

Nous partons de plus en plus tard à la retraite
Au moment où dans le cadre de la future réforme des retraites, la question de l’âge de départ à la retraite fait l’objet d’un débat complexe, il convient de souligner que les Français liquident de plus en plus tard leurs droits à pension.

 

Ainsi, selon la DREES, en 2017, l’âge de départ à la retraite est, en France, de 62 ans et un mois. Depuis 2010, cet âge est en progression d’un an et sept mois.

 

Entre les générations 1952 et 1956, la proportion de personnes déjà retraitées à 61 ans est passée de 73 à 33 %. Cette diminution est évidemment la conséquence du report de l’âge légal de 60 à 62 ans et de l’augmentation de la durée de cotisation pour obtenir une retraite à taux plein.

 

Pour les fonctionnaires de l’État, l’âge moyen de départ à la retraite était de 59,3 ans pour la génération 1951 contre 58,3 ans pour la génération 1940. Pour les ressortissants du régime général, les valeurs respectives sont 61,2 et 61,7 ans. 
 

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