Les 5 ans du Plan d'Epargne Retraite
Le Plan d’Épargne Retraite, créé par la loi PACTE, a célébré le 1er octobre 2024 son cinquième anniversaire. Ce nouveau produit a traversé des épreuves de taille, avec l’épidémie de Covid, la guerre en Ukraine et la vague inflationniste. Pour autant, il a réussi à s’imposer dans le paysage de l’épargne française, pourtant bien pourvu en produits. Selon une enquête réalisée en avril dernier, le PER s’est hissé sur la troisième marche du podium des produits d’épargne préférés des Français, juste derrière l’assurance vie et le Livret A, deux produits historiques.
Au 31 août 2024, le nombre de PER assurances, représentant plus de 80 % du marché, était estimé, selon France Assureurs, à plus de 6,5 millions de contrats, avec des provisions mathématiques évaluées à 85,7 milliards d’euros. En prenant en compte l’ensemble des PER, ce sont 10 millions de personnes qui ont souscrit à ce produit.
L’une des raisons majeures du succès du PER réside sans conteste dans sa souplesse et sa simplicité. Ce produit a remplacé une kyrielle de produits d’épargne retraite créés au fil du temps. La souplesse se traduit par la possibilité pour l’épargnant de choisir entre une sortie en rente ou en capital. De plus, il peut aisément transférer ses anciens produits vers le PER, qu’ils soient individuels ou collectifs.
Par défaut, le PER est en gestion profilée, ce qui permet de concilier sécurité et rendement. Les actifs du plan sont alloués en fonction d’un profil choisi par l’assuré, selon son appétence au risque — prudent, équilibré ou dynamique — et en fonction de son âge.
Un autre facteur clé du succès du PER réside dans les possibilités qu’il offre en matière de diversification des investissements. Contrairement à d’autres produits d’épargne, le PER permet d’accéder à une large palette de supports d’investissement, allant des fonds en euros aux unités de compte, en passant par des fonds orientés vers l’économie verte ou la finance durable. À partir de la fin du mois d’octobre, il sera même possible d’accéder à des fonds non cotés, c’est-à-dire des fonds finançant des entreprises familiales ou des entreprises de taille intermédiaire. Cette liberté d’allocation confère au PER un potentiel de performance attractif. Les épargnants peuvent ainsi diversifier leur portefeuille en fonction de leur profil de risque, tout en profitant des opportunités offertes par les marchés financiers.
Le succès du PER repose également sur un avantage fiscal attractif. L’épargnant bénéficie d’une déductibilité des versements de son revenu imposable, dans la limite des plafonds fixés par la loi. Le PER permet ainsi de réduire la facture fiscale.
Le PER est surtout l’outil le plus efficace pour pallier les incertitudes pesant sur les pensions des régimes par répartition. Selon la même enquête de l’IFOP, 72 % des actifs estiment que leurs pensions ne leur permettront pas de vivre correctement à la retraite. La préservation du pouvoir d’achat constitue le premier motif de souscription d’un PER, avant même l’octroi d’un avantage fiscal.
Le PER dispose d’un fort potentiel de croissance, compte tenu de la situation des régimes de retraite et de la volonté des ménages de se garantir un niveau de vie correct après avoir arrêté de travailler.
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