01.09.2020

Epargne des ménages historique au deuxième trimestre 2020

Un taux d'épargne qui atteint 27.4% sur cette période

Sans surprise en raison de la période de confinement, le taux d’épargne des ménages a atteint, selon l’INSEE, plus de 27 % au deuxième trimestre (27,4 %). Ce taux d’épargne était de 15,1 % au dernier trimestre 2019 et s’était élevé à 19,7 % au cours du premier trimestre.

 

Cette augmentation est imputable non seulement à une forte baisse de la consommation et au report des dépenses d’investissement mais aussi à la volonté des ménages de renforcer leur épargne de précaution dans un contexte fortement anxiogène.

 

Environ 100 milliards d’euros ont été mis de côté depuis le mois de mars. Cette épargne contrainte durant le confinement s’est transformée en épargne de précaution.  

 

 

Un effort d'épargne qui concerne essentiellement les cadres urbains et les ménages aisés 

Fort logiquement, ce sont les cadres vivant dans les grandes villes qui ont mis le plus d’argent de côté. Pouvant pratiquer le télétravail, ils ont été moins sujets à des pertes de revenus que les travailleurs indépendants ou les ouvriers.

 

Par ailleurs, les urbains consomment plus en loisirs, en restauration et en transports que les ruraux.

 

Avant, pendant et après le confinement, l’effort d’épargne est concentré chez les ménages les plus aisés.

Les supports d'épargne favorisés

En raison de la fermeture des agences bancaires, des agences d’assurances et de l’arrêt d’activité des courtiers ou des conseillers en gestion du patrimoine, l’épargne contrainte du confinement a été stockée sur les dépôts à vue, les comptes courants, et sur les livrets réglementés facilement accessibles sur Internet.

 

Depuis, le déconfinement, les ménages ont privilégié la sécurité et la liquidité au détriment du rendement. La peur du chômage, la crainte d’une baisse des revenus sont élevées comme le souligne l’enquête de l’INSEE du mois d’août sur la confiance des ménages, ce qui explique la priorité donnée à la liquidité, à la sécurité au détriment bien souvent du rendement. 

Un comportement conforme aux périodes de crise

Le comportement des Français en 2020 est conforme à celui constaté lors de chaque crise. À chaque fois, l’encours des liquidités augmente. S’il peut après la crise baisser, il ne revient toutefois jamais à son niveau initial.

 

La succession de crises renforce l’aversion aux risques. La précarité accrue du monde professionnel et le vieillissement de la population sont deux facteurs structurels qui contribuent également à ce comportement précautionneux.

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