Retraite, la France bien placée dans la réduction des inégalités
la couverture « retraite », sujet sensible au sein de l’Union européenne
Avec le vieillissement de la population, la couverture « retraite » est un sujet sensible au sein de l’Union européenne. De très nombreux pays sont contraints d’adapter leurs régimes de pension afin d’en assurer la pérennité. Dans une majorité des pays, les réformes en cours n’entravent pas la réduction des inégalités.
La réduction des inégalités hommes/femmes
En 2018, les femmes de l'Union européenne âgées de plus de 65 ans ont perçu une pension en moyenne 30 % inférieure à celle des hommes.
Depuis 2010, l’écart s’est réduit de quatre points.
Au sein de l’Union européenne, les situations sont très diverses selon les États. La plus grande différence a été observée au Luxembourg, où les femmes de plus de 65 ans ont perçu, en moyenne, 43 % de pension en moins que les hommes.
Le Luxembourg est suivi de près par Malte (42 %), les Pays-Bas (40 %) et l'Autriche (39 %).
La France avec un écart moyen de 29,7 % se situe, selon Eurostat, dans la moyenne communautaire.
Les plus petites différences de revenu de pension entre les femmes et les hommes se situaient en Estonie (1 %), au Danemark (7 %) et en Slovaquie (8 %).
Par rapport à 2010, l'écart de pension entre les hommes et les femmes a diminué dans la majorité des États membres de l'Union.
Les baisses les plus notables ont été enregistrées en Grèce (de 37 % en 2010 à 25 % en 2018, soit -12 points) et au Danemark (-11 points).
En revanche, l'écart de pension entre les hommes et les femmes a augmenté dans sept États membres de l'Union depuis 2010. L'augmentation la plus importante a été observée à Malte (de 22 % en 2010 à 42 % en 2018), suivie par la Lettonie (9 points).
15 % des retraités en situation de pauvreté au sein de l’Union européenne
Un retraité sur sept est menacé de pauvreté dans l'Union. En 2018, la proportion de retraités âgés de plus de 65 ans menacés de pauvreté dans l'Union européenne (UE) était de 15 %. Légèrement au-dessus du chiffre de 14 % en 2017, la part des retraités menacés par la pauvreté est inférieure au risque de pauvreté de la population en âge de travailler (16 à 64 ans) dont le niveau avoisine les 17 %. Cependant elle demeure nettement supérieure à son niveau de 2014, où elle atteignait 12,3 %.
Dans la majorité des États membres de l'UE, la proportion de retraités de plus de 65 ans considérés comme menacés de pauvreté se situe entre 10 % et 30 %. Les quatre pays ayant un taux de risque de pauvreté supérieur à 30 % en 2018 étaient l'Estonie (54 %), la Lettonie (50 %), la Lituanie (41 %) et la Bulgarie (30 %). En revanche, les taux les plus bas en 2018 ont été enregistrés en Slovaquie (6 %) et en France (8 %). Dans l'ensemble de l'UE entre 2010 et 2018, la proportion de femmes retraitées de plus de 65 ans menacées de pauvreté était d'environ 3 à 4 points de pourcentage supérieure au taux des hommes retraités.
En 2018, le taux de risque de pauvreté des femmes retraitées était supérieur de plus de 10 points au taux des hommes retraités dans six États membres de l'Union (Lituanie, Estonie, Bulgarie, Tchéquie, Lettonie et Roumanie). En revanche, trois pays avaient des taux de risque de pauvreté plus élevés pour les hommes retraités que pour les femmes retraitées (Espagne, Malte et Italie).
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