Pensions : égalité homme/femme, le compte n’y est pas
Le projet de réforme des retraites de 2023 donne lieu à un débat sur le niveau et l’évolution des pensions des femmes qui restent nettement inférieures à celles des hommes. Miroir des inégalités passées, cette situation ne se corrige que lentement, l’écart étant en 2020 de 40 % pour les pensions de droits directs et de 28 % après prise en compte des droits de réversion.
En raison de faibles droits à pension, les femmes sont contraintes de les liquider après les hommes ce qui constitue une deuxième inégalité après celle liée au montant. Si depuis une dizaine d’années, le montant des pensions des femmes progresse plus vite que celui des hommes, le rattrapage mettra au rythme actuel plus de 50 ans.
Compte tenu du niveau faible des pensions des femmes, 1154 euros bruts en moyenne en 2021, les femmes expriment une plus vive inquiétude à l’égard de la retraite que les hommes. Selon l’enquête 2022 du Cercle de l’Épargne, 72 % d’entre elles estimaient que le niveau de pensions servies est ou sera insuffisant pour vivre correctement quand 60 % des hommes partagent ce point de vue. 3 sondées sur 10 considéraient même que les pensions étaient « tout à fait insuffisantes pour vivre correctement » (contre 20 % des hommes).
Disposant de revenus moindres et moins enclins à épargner à long terme, les femmes préparent moins que les hommes leur future retraite. Toujours selon l’enquête précitée Cercle de l’Épargne, près d’une femme sur deux déclare épargner en vue de sa retraite (49 %), contre 56 % des hommes. Parmi les sondés déclarant épargner très régulièrement, les femmes sont en revanche mieux représentées (respectivement 11 % et 10 %).
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