La retraite en France

Avec le vieillissement de la population, le nombre de retraités augmente. Chaque année, 800 000 personnes liquident leurs droits à la retraire. Ce sont, en effet, les larges cohortes des années 1953 à 1958 qui partent à la retraite.

Ainsi, en 2018, le nombre de retraités en droit direct a dépassé, en France, 17 millions, contre 14 millions en 2004 et 5 millions en 1981. La progression est la conséquence de l’arrivée à l’âge de la retraite des générations du baby-boom, plus de 800 000 par an et de l’allongement de l’espérance de vie, plus de 10 ans en 70 ans.

Le nombre de retraités sur le sol français était de 15,85 millions en 2018. La différence est constituée par les travailleurs étrangers repartis dans leur pays d’origine pour la retraite et par les retraités français qui ont choisi d’émigrer. 

856 000 personnes ont liquidé leurs droits en 2018 contre 806 000 en 2017. Ce nombre avait atteint un record en 2008 avec 1,063 million de personnes.

La baisse du nombre de liquidants s’explique par la mise en œuvre des différentes réformes des retraites, report de l’âge de départ à la retraite et allongement de la durée de cotisation.

La progression du nombre de liquidations entre 2005 et 2008 est également imputable aux dispositifs de départs anticipés mis en œuvre dans la fonction publique et avec l’introduction du mécanisme de carrière longue institués en 2003. 

Deux tiers des retraités français ne relèvent que d’un seul régime de base. Le poids des polypensionnés tend à s’accroître avec la mobilité croissante des actifs français. Un des objectifs de la réforme des retraites visant à instituer un régime universel était de supprimer les différences de traitements entre uni-pensionnés et poly-pensionnés. 

Avec les réformes des retraites mises en œuvre depuis 1993, l’âge de départ à la retraite tend à augmenter. L’analyse par génération permet de constater que les effets de ces réformes ont commencé à se faire sentir à partir de la génération 1950 dont la quasi-totalité des membres sont désormais à la retraite.

Ce processus se poursuit. Ainsi, entre la génération 1949 et 1952, l’âge moyen de départ à la retraite a augmenté de 0,6 an passant de 60,2 à 60,8 ans. La fin des dispositifs de préretraite et l’allongement de la durée de cotisation expliquent cette remontée. L’effet du report de l’âge légal et l’âge de la retraite à taux plein se feront essentiellement sentir pour les générations postérieures. 

Le montant moyen de la pension brute en droit direct était, en France, de 1 390 euros en hausse de 9 euros par rapport à celle de 2017. En dix ans, elle a augmenté de 16 %.

Le montant pour les femmes est de 1 081 euros et de 1 729 euros pour les hommes, soit un écart de 39,57 %. Cet écart était de 43 % en 2004. 

Avec les mesures de désindexation ainsi qu’en raison de l’application des réformes des retraites, le rapport entre la pension nette moyenne par rapport au revenu a baissé en 2018 de 2 points sur un an, passant de 66 à 64 %. 

Le montant des pensions est, en règle générale, plus élevé pour les jeunes retraités qui ont accumulé plus de points et qui ont eu des salaires plus importants que leurs aînés. Cela joue évidemment pour ceux qui ont eu des carrières complètes d’où le fait que les plus jeunes retraités disposent de pensions plus faibles que ceux qui ont entre 57 et 62 ans.

Le montant le plus élevé est constaté pour les retraités qui ont eu 58 ans en 2018. Leur montant moyen de pension est de 1 868 euros par mois.

Les retraités qui avaient 90 ans en 2018 touchaient en moyenne 1 469 euros par mois.