04.02.2020

La France vieillit mais moins que les autres pays européens

Elle a dépassé la barre des 67 millions d’habitants

La France a dépassé la barre des 67 millions d’habitants

Au 1er janvier 2020, la France comptait 67 064 000 habitants (64 898 000 résidant en métropole et 2 166 000 dans les cinq départements d’outre-mer).  Comme depuis 2017, la population a augmenté, l’année dernière, de 0,3 %. Ce rythme est inférieur à celui qui était constaté avant 2017. La progression était de + 0,4 % par an entre 2014 et 2016 et de + 0,5 % par an entre 2008 et 2013.

 

En 2019, le solde naturel, différence entre les nombres de naissances et de décès, s’établit à + 141 000, soit plus bas niveau depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale comme c’est le cas depuis 2016. Cette baisse est la conséquence d’une augmentation des décès et du recul des naissances. Le solde migratoire est estimé à + 46 000 personnes en 2019. Il se situe également dans un étage bas.

 

L’augmentation de la population française est donc, comme par le passé, davantage tirée par le solde naturel que par le solde migratoire. Au 1er janvier 2019, la France est le deuxième pays le plus peuplé de l’Union européenne (UE) derrière l’Allemagne (83,0 millions d’habitants).

Le nombre de naissances dépend à la fois du nombre de femmes en âge de procréer et de leur fécondité. La population des femmes de 20 à 40 ans, âges où elles sont les plus fécondes, diminue depuis le milieu des années 1990. Les évolutions récentes s’expliquent donc davantage par celles de la fécondité
 

Evolution des naissances et des décès en France

  La fécondité se stabilise en-dessous du seuil de renouvellement des générations

En 2019, l’indicateur conjoncturel de fécondité (ICF) s’établit à 1,87 enfant par femme, après 1,88 en 2018.

 

Après quatre années de baisse entre 2015 et 2018, l’ICF se stabilise donc. Il oscillait autour de 2,0 enfants par femme entre 2006 et 2014.

Indice de fécondité  pour 100 femmes

L’âge moyen à la maternité croît régulièrement : il atteint 30,7 ans en 2019, contre 29,3 ans vingt ans plus tôt. Les femmes les plus fécondes sont celles ayant entre 25 et 34 ans. Toutefois, le taux de fécondité des femmes de moins de 30 ans baisse depuis les années 2000 et cette diminution s’accélère depuis 2015. 100 femmes âgées de 25 à 29 ans donnaient naissance à 13,0 enfants en 1999 puis 12,3 en 2014 et elles n’en ont plus que 10,9 en 2019. La baisse du taux de fécondité des femmes de 30 à 34 ans est plus récente : de 13,1 enfants pour 100 femmes en 2014 à 12,7 en 2019.

 

En 2017, la France restait le pays de l’Union dont la fécondité était la plus élevée (ICF de 1,90). Depuis 2000 et jusqu’en 2015, l’Irlande et la France étaient chaque année les pays les plus féconds de l’Union. Depuis 2016, la Suède devance l’Irlande. Son ICF est de 1,78 en 2017, contre 1,77 pour l’Irlande. A contrario, les pays méditerranéens sont les moins féconds.

 

Les cinq pays de l’Union les moins féconds sont Malte (ICF de 1,26), l’Espagne (1,31), l’Italie (1,32), Chypre (1,32) et la Grèce (1,35). L’Allemagne, qui faisait partie il y a dix ans des pays les moins féconds de l’Union, figure désormais dans la moyenne (ICF de 1,57 contre 1,59 pour l’ensemble de l’Union).

  Un nombre décès toujours en croissance

En 2019, 612 000 personnes sont décédées en France ; c’est 2 000 de plus qu’en 2018, soit une hausse de 0,4 %. Du fait de l’arrivée des générations nombreuses du baby-boom à des âges de forte mortalité, le nombre de décès a tendance à augmenter depuis une dizaine d’années. L’épidémie de grippe hivernale 2018-2019, dont le pic a été atteint début février, a été de durée limitée (8 semaines) mais avec une mortalité élevée, inférieure cependant à l’épidémie de l’hiver précédent dont la durée avait été exceptionnellement longue [Santé publique France, 2019]. L’été 2019 a été marqué par deux canicules intenses en juin et en juillet sur la quasi-totalité du territoire métropolitain, qui ont touché en particulier les plus de 75 ans.

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