31.10.2019

La dépendance, toujours en attente de réponses 

La question de son financement est ouverte 

Depuis plus de dix ans, la question du financement de la dépendance et de la bonne prise en charge des personnes concernées est ouverte sans recevoir un début de réponse tangible. 

 

Selon un sondage IFOP publié dans le JDD du 20 octobre, plus de deux tiers des retraités ont peur de mal vieillir et de perdre leur autonomie. 78 % craignent de ne pas pouvoir se payer une place en maison de retraite.  Près de 40 % des retraités estiment qu’ils ne pourront pas assumer le coût des aides à domicile ou de la prise en charge dans un établissement spécialisé. Du fait des coûts plus élevés des établissements en Île-de-France, les habitants de cette région figurent parmi les plus inquiets face au risque de dépendance.

 

Une très large majorité des Français considère que l’État ne pourra pas leur garantir une couverture correcte en matière de dépendance. Seuls 7 % d’entre eux pensent que les pouvoirs publics seront à même de leur venir en aide. Ce résultant traduit le sentiment de défiance sur ce sujet très sensible qu’est la dépendance.

 

Actuellement, ce sont les départements qui remplissent le rôle de financeur en dernier ressort en attribuant l’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA). Elle représente 90 % de l’ensemble des aides allouées aux personnes âgées. En France, les départements versent ainsi l’APA à 777 600 bénéficiaires à domicile et à 548 000 en établissement.

 

Avec le vieillissement de la population ainsi que l’éclatement géographique et social des familles, la prise en charge des personnes dépendantes sera le défi des trente prochaines années.

 

Une assurance obligatoire en inclusion dans le contrat complémentaire santé (proposition de la FNMF) combinée à un développement de la prévention et à une adaptation des logements constitue des voies incontournables.

 

De nombreuses pistes sont également à étudier comme la présence de coach pour les familles qui sont confrontées à la dépendance d’un de leur proche, la professionnalisation des personnels soignants et d’accompagnement, la meilleure prise en compte des souffrances, ou encore la création de maisons de jour pour décharger les familles, 

 

La dépendance est un problème complexe qui est associé à des problématiques de santé, de soins du quotidien et de logistique. Plutôt que de chercher à tout régler, les pouvoirs publics devraient fixer le cadre financier et laisser les initiatives des différents acteurs, en particulier au niveau local, répondre aux besoins. 

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