25.08.2025

Plan d’Épargne Retraite : la solution 

L’édition 2025 de l’enquête CECOP–IFOP sur la retraite et l’épargne confirme une tendance de fond : les Français restent majoritairement préoccupés par leur niveau de vie futur à la retraite. 

64 % d’entre eux estiment que leur pension est ou sera insuffisante pour vivre correctement. Ce chiffre, bien qu’en légère baisse par rapport à 2024, traduit une angoisse persistante des actifs face à un système de retraite qu’ils jugent incertain.

Dans un contexte économique et politique pesant, des lignes de force bougent.

Le Plan d’Épargne Retraite (PER), lancé en 2019, s’impose progressivement comme un levier efficace de sécurisation à long terme. En 2025, 16 % des Français déclarent en détenir un, et 21 % envisagent d’en souscrire un à court ou moyen terme. Ce potentiel de croissance est significatif. Il témoigne d’une maturation des comportements d’épargne. 62 % des Français soulignent qu’il faut commencer à épargner avant 35 ans pour se constituer un supplément de retraite par capitalisation. 39 % pensent même qu’il faut débuter avant 30 ans.

Le PER séduit par sa souplesse, sa portabilité, et surtout par sa capacité à s’adapter à chaque étape de la vie active. Il offre une réponse crédible aux multiples préoccupations des Français : construire un capital, bénéficier d’un cadre fiscal attractif, anticiper les aléas et transmettre dans de bonnes conditions. L’enquête précitée montre d’ailleurs que les jeunes de moins de 35 ans, souvent prudents en matière d’engagement financier, sont aujourd’hui les plus enclins à souscrire un PER. Ce signal est fort : c’est une génération lucide, exigeante, mais volontaire.

 

La dynamique positive autour du PER est aussi portée par les catégories les plus exposées à une baisse du niveau de vie à la retraite : cadres, indépendants, professions libérales. Pour ces publics, souvent confrontés à des taux de remplacement plus faibles, le PER devient un instrument indispensable de sécurisation patrimoniale. Au-delà des profils traditionnellement aisés, le défi des prochaines années sera d’étendre cette culture de l’anticipation à l’ensemble des classes moyennes.

À l’heure où les débats sur les finances sociales s’intensifient et où les générations actives s’interrogent sur leur horizon, le PER est un outil d’apaisement. Il ne remplace pas le système par répartition : il le complète intelligemment. Il permet de passer d’une logique d’attente à une logique d’action. Il n’oppose pas l’individuel au collectif, il les articule dans une stratégie durable.
Loin d’être un produit réservé aux ménages les plus aisés, le PER s’installe dans le paysage de l’épargne. Il figure désormais en quatrième position parmi les placements préférés des Français, derrière l’assurance vie, l’immobilier locatif et le Livret A.

 

Le PER n’est plus un produit d’initié. Il s’impose comme une réponse concrète aux incertitudes du système de retraite. Accessible, souple et adapté aux parcours professionnels d’aujourd’hui, il permet à chacun de reprendre la main sur son avenir. L’enjeu désormais est clair : généraliser son usage, en faire un réflexe d’épargne dès le début de carrière, et en garantir l’accessibilité à toutes les catégories de revenus.
 

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